Une histoire Le Musée international d’art naïf (MIDAN) se situe dans un corps de ferme daté de 1777, attenant au moulin de Vicq. La propriété est à l’origine la maison de campagne de Max Fourny, amateur et éditeur d’art, qui décide en 1973 d'en faire un musée afin de pouvoir abriter une collection naissante qui allait se développer et se structurer, au fil des ans, dans un contexte international. Le musée est géré par une association qui en gère la collection jusqu’en 2014. Après une fermeture de près de dix ans et un chantier de rénovation et d'agrandissement, le musée fait peau neuve et rouvre en 2023, avec le concours de subventions, dotations et fonds de concours qui représentent 56% des travaux. |
Le musée en quelques chiffres
Aujourd’hui administré par la Commune de Vicq, le MIDAN abrite une collection de plus de 1400 œuvres, provenant de plus de 55 pays différents, constituant un témoignage riche de la culture visuelle héritée des peintres naïfs dans le monde.
œuvres
| pays différents
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Max Fourny
Tout d’abord pilote de course automobile dans les années 30, Max Fourny prend la direction, entre 1945 et 1955, de la prestigieuse revue mensuelle Arts et Industrie, dédiée aux matériaux et techniques de l’architecture et des arts décoratifs. Il s’entoure de collaborateurs comme Jacques-Émile Blanche, Jean Cocteau, Georges Waldemar, Camille Mauclair, Henry Clouzot et Paul Valéry. En 1956, il fonde avec Jean Cassou, René Huygue et Pierre Restany la revue d’art contemporain Prisme des Arts, tandis que de 1961 à 1975, il édite l’Annuaire de l’Art International. Max Fourny a parcouru le monde à la découverte de peintres et de sculpteurs naïfs. Ces rencontres étaient sa passion. Souvent il leur offrait de participer à l’illustration d’ouvrages d’art qu’il éditait, en leur proposant des thèmes autour desquels les artistes naïfs créaient librement : les proverbes, la chanson traditionnelle, l’arche de Noé, la fête, le rêve, l’arbre… Un an avant sa mort, il publie L’Album Mondial de la Peinture Naïve (éditions Hervas), ainsi que la monographie de Ljubomir Milinkov, en collaboration avec Gerard Xuriguera (édition française / anglaise / serbo-croate de Milic Rakic). | ![]() |
Françoise Adnet
Née en 1924 à Paris, Françoise Adnet se consacre très tôt au piano, et à douze ans, donne son premier récital à Berlin avant de poursuivre une carrière de pianiste. Elle se tourne ensuite vers le dessin et la peinture, avec une influence particulière de son ami Francis Gruber, artiste expressionniste français. On la classe dans le mouvement misérabiliste qui réunit Bernard Buffet, Jean Jansem et Michel de Gallard. Ses œuvres ont été exposées dans le monde entier, à Paris, New York, Chicago, Palm Beach, Toronto, Venise, Caracas, Mexico, Genève, Bruxelles, Osaka et Tunis. | Françoise Adnet a obtenu plusieurs distinctions comme le Grand Prix de la biennale de Bruges, la médaille d’argent de la Ville de Paris, le prix du Gemmail d’art sacré, le premier Prix Eural de dessin, le prix Europe de peinture contemporaine, le Grand Prix de peinture des artistes français, et le prix Sandoz de la Fondation Taylor à Paris. Elle a illustré plusieurs éditions de romans comme «Bonjour tristesse» de Françoise Sagan, «La grive» et «Tendre Elisabeth» d’Henri Troyat, «Les caves du Vatican» d’André Gide et «Lève-toi et marche» d’Hervé Bazin. Fille du célèbre designer Jacques Adnet, Françoise Adnet décède le 9 mars 2014, elle est enterrée à Vicq, près de son mari Max Fourny. |
Financements
L'agrandissement et la restauration du Musée sont financés avec le concours de subventions, de dotations et
de fonds de concours qui représentent 56% des travaux.